Non œuvre Non présence, 2019, Enfermement, Saint-Denis, Musée d’art et d’histoire Paul Éluard
Installations réalisées dans le cadre des projets » Light gravity », « La loi de l’inanimé », « Crossed hostages », « Light itself »
Light gravity
Ce projet cherche à établir une nouvelle densité des corps et des phénomènes à partir d’autres paramètres déliés des traditionnelles lois de la pesanteur. Privilégiant les matériaux non massifs, les miroitements, les reflets, les brillances aux grains multiples, la surface picturale ou les objets jouent avec la suspension, l’envol, ou la chute libre, le flottement, la marche en apesanteur…. Ces phénomènes n’ont rien de paranormal, mais sont des explorations aux limites des frontières de stabilité qui seraient désignées comme des artefacts, alors que cette nouvelle configuration apparaît comme une matrice expérimentale de nouveaux déplacements d’une incommensurable liberté.
(2 x) Installation, du projet « Light gravity », dimensions variables, 2012
La loi de l’inanimé
C’est un projet qui s’investit dans un parcours à contresens, dépouillant l’intensité fonctionnelle du concret de son enveloppe apparente, lui rendant sa nouvelle et réelle dimension. Une voie qui mène à la vacuité innée à la nature des choses, des êtres, des espaces ou des phénomènes, leur établissant un lien interne dont ils s’actualisent et parviennent à se communiquer, à se faire corps ou à se traverser.
(7 x ) Installation, du projet « La loi de l’inanimé », dimensions variables, 2012
Crossed hostages
On met en situation un objet non défini, hors d’un contexte connu et habituel. C’est une avancée menant au domaine de non pensée, qui définit l’objet non en tant que création préméditée ni prédestinée, mais comme un état d’émerveillement, de non fait, puisant son énergie d’un manque, allant vers le non atteint, toujours advenant. L’oeuvre du non fait est l’objet du dépassement, du détournement de nos attentes par apport au fonctionnement des choses : c’est changer l’habitude et l’attitude de voir et bloquer les faits et leurs conséquences dans un cadre déterminé, et par ailleurs multiplier les dimensions des éventualités et les possibilités de devenir.
(2 x) Installation, du projet « La loi de l’inanimé », dimensions variables, 2012
Constellations
Le monde n’obéit pas à des lois de répartition, mais à des attractions, selon la logique des nébuleuses. Tout gravite et s’accole, pour un temps seulement. Ainsi des continents, des corps, des foules, des idées… Des agglomérats se forment, s’eventurent un peu plus loin, hésitent, s’espacent, se séparent, se reforment. Toute cartographie est inutile, tout état présent est impermanent et précaire. Toute configuration est contingente, et donc ludique.
Installation, « La voie sans porte », dimensions variables, 2013
Installation, du projet « Crossed hostages », dimensions variables, 2013
Light itself
L’énergie qui illumine l’objet dans sa structure intérieure, ainsi que dans l’espace qui l’étreint, met l’oeuvre en scène comme un champ d’intéractions. La perception s’y introduit sous son attrait et, au lieu de voir (qui projette agressivement l’attention au dehors), écoute, car écouter recueille l’au-dedans, le transformant en intuition éclairante. Des couples d’images s’appareillent d’éclairements réciproques : sur deux miroirs l’un devant l’autre naissent des séries infinies d’images, plus réelles que l’image seule, puisqu’elles n’appartiennent à aucune des deux surfaces. Par là l’oeuvre se débarasse des visions enfermées et définitives et de la pellicule superficielle du visible. Flottant sur l’océan du vide, cette nouvelle visibilité desserre ses mailles entre signes et sens, ouvrant des voies non frayées, des horizons lointains, des échappées de vues infiniment réarticulables, propices à de nouveaux événements.
Installation, du projet « Light itself », dimensions variables, 2013