Lueur d’instant, tirage papier digigraphie, 2 x (42 x 59,4) cm, 2019
Sans titre, tirage papier digigraphie, 2 x (42 x 59,4) cm, 2018
Sans titre, tirage papier digigraphie, 4 x (42 x 59,4) cm, 2018
Là maintenant, 3 photographies, 42 x 59,4 cm, tirage papier digigraphie, 2018
As energy, 2 photographies, 42 x 59,4 cm, tirage papier digigraphie, 2017
Sans titre, 2 photographies, 42 x 59,4 cm, tirage papier digigraphie, 2016
Photographies réalisées dans le cadre des projets « Dis/appear », » Light gravity », « Être là », « White falls », « Écouter par les yeux, voir par les oreilles »
Dis-appear
Traces ou effacements, des signes incertains apparaissent ou disparaissent, dans un doute entre devenir et non-être. Oblitération, fracturation, morcellement, recouvrement, toute syntaxe s’abolit dans la fragmentation même. Aucun paradigme ne peut plus s’installer : seulement quelques effets de brisement et de bruit. Est-ce naufrage? Ou fonte des glaces? Tout devient morceaux de continents dérivants, et entre eux naissent de nouvelles pistes, effets de réseaux, isthmes et passages. C’est une fin probable des écritures, des fictions, des poèmes, et même des alphabets, une fin problable du langage, pour retrouver la pulvérulence abyssale des galaxies et des atomes.
(4 x) Sans titre, du projets « Dis/appear », impression jet d’encre, 80 x120 cm, 2012
Être là
C’est un temps défini par l’immédiat, un continuel devenir inhérent à toute présence, et comprend des objets, des rencontres, des étants qui le projettent par leur état d’être, leur présence unique au monde. Être là serait l’inverse d’un contexte ou d’une situation, mais le moment furtif où une chose, un être crêvent comme une bulle à la surface du monde, dans leur étrangeté, leur présence parfois déplacée entrant en discordance avec des ensembles déterminés. Sans nécessité, sans programmation, ils offrent une face incongrue au regardeur, mais pourtant rassurante dans l’insistance de leur présence pour soi seul.
(2 x) Sans titre, du projets « Être là », impression jet d’encre, 80 x120 cm, 2012
Light gravity
Ce projet cherche à établir une nouvelle densité des corps et des phénomènes à partir d’autres paramètres déliés des traditionnelles lois de la pesanteur. Prévilégiant les matériaux non massifs, les miroitements, les reflets, les brillances aux grains multiples, la surface picturale ou les objets jouent avec la suspension, l’envol, ou la chute libre, le flottement, la marche en apesanteur…. Ces phénomènes n’ont rien de paranormal, mais sont des explorations aux limites des frontières de stabilité qui seraient désignées comme des artefacts, alors que cette nouvelle configuration apparaît comme une matrice expérimentale de nouveaux déplacements d’une incommensurable liberté.
(2 x) Sans titre, du projets « Light gravity », impression jet d’encre, 50 x 65 cm, 2012
(4 x ) Sans titre, du projets « Light gravity », impression jet d’encre, 80 x120 cm, 2012
Sans titre, du projets « Dis/appear », impression jet d’encre, 120 x 80 cm, 2012
(2 x) Sans titre, du projets « Être là », impression jet d’encre, 120 x 80 cm, 2012
Sans titre, du projets « Dis/appear », impression jet d’encre, 120 x 80 cm, 2012
Écouter par les yeux / voir par les oreilles
Les couleurs doivent être à écouter, à sentir, car ce sont des intensités enfouies dans la masse des choses. Une tonalité est un écho, un rythme dans le venir au monde. Le coefficient de tonalité est indépendant de la situation, du contexte, de l’esthétique. Halo et aura se partagent sa semblance : le voyage transversal de l’affect est matérialisé par son flouté qui lui donne un sens plus profond et délicieux encore, dans une philosophie de l’imprécis, ou du leurre. Mais en même temps, n’est-ce pas accéder à son essence? Par une intensité accrue, parfois au moment du disparaître, la fleur se fait entendre comme un son sourd et mat, venu d’ailleurs, qui assure la transmigration aux âmes, par le dialogue interne des choses.
(4 x) Sans titre, du projets « Écouter par les yeux, voir par les oreilles », impression jet d’encre, 80 x120 cm, 2012
(5 x) Sans titre, du projets « Dis/appear », impression jet d’encre, 50 x 65 cm, 2012
(10 x) Sans titre, du projets « Dis/appear », impression jet d’encre, 80 x120 cm, 2012
White falls
Ce qui ne s’écoule pas mais gèle, serait-ce pour ralentir le passage du temps? Et l’espace aussi, recouvert de glace ou de neige, protège ses formes. Mais il s’altère à son tour. Tantôt révélateur, tantôt masque, le blanc campe l’envers de la représentation, l’érection du subjectile, offert mais autre, délicieusement précaire. Pourrait-on imaginer une vie ordinaire, paysagée, foisonnante, frisonnante de désirs, malgré l’absence de mouvement, dans ces froids extrêmes? Peut-être la réalité se transforme-t-elle comme dans un rêve, en un second monde, avec une perception différente, matée, avec des corps différents, spectraux mais régulés, minutieusement articulés mais traversables, comme emportés par une drogue supérieure.
(12 x) Sans titre, du projets « White falls », impression jet d’encre, 80 x120 cm, 2012